lundi 26 mars 2007

La campagne en faveur d'un retour au sein du Comesa reprend

Le secteur privé tanzanien a relancé sa campagne en faveur du retour du pays au sein du Comesa, par la voix de la Confédération des industries de la Tanzanie (Confederation of Tanzania Industries - CTI).

Pour Hussein Kamote, directeur du CTI, malgré le retrait du Comesa, la Tanzanie continue d'utiliser des systèmes de l'organisation régionale. Par ailleurs, elle est toujours partie prenante des projets du Comesa (comme par exemple la Chambre de compensation du Comesa, le schéma régional de garantie douanière...), mais en perd au fur et à mesure, les bénéfices.
La Tanzanie s'était retirée du Comesa en invoquant entre autres, les difficultés rencontrées par son industrie à demeurer compétitive dans la zone de libre-échange du Comesa et la complexité des dispositions commerciales résultant de son appartenance à la SADC.
Suite à ce retrait, les produits tanzaniens entrant sur le marché du Comesa ont été davantage taxés, comparés à ceux du Kenya et de l'Ouganda, membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (dont fait également partie la Tanzanie), restés membres du Comesa.
La configuration des pays de la Communauté de l'Afrique de l'est
La Communauté de l'Afrique de l'est est composée de 3 pays : le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie, qui forment une union douanière depuis juillet 2005.
La question des APE met au jour la complexité de la configuration au regard des projets d'unions douanières du Comesa et de la SADC. A l'heure actuelle, le Kenya et l'Ouganda, toujours membres du Comesa, négocient les APE dans le cadre du groupe Afrique orientale et australe (AfOA) alors que la Tanzanie, membre de la SADC négocie avec le groupe Afrique du Sud. Il faut rappeler que les APE imposent le choix d'une seule union douanière.
La CAE comptera à partir du mois de juillet 2007, deux nouveaux membres : le Burundi et le Rwanda.
Les conclusions de l'étude sur les impacts d'un retour au sein du Comesa montrent qu'un nombre réduit de produits bénéficieraient de réduction de droits de douane en entrant dans la SADC, alors que les exportations au sein du Comesa bénéficient d'exonération complète de droits de douane selon le statut des règles d'origine.

The Nation Media - Kenya, 25 mars 2007

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