APE : Des pays africains affrontent l'UE
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Comesa en bref
Plusieurs nations d'Afrique orientale et australe ont annoncé qu'elles signeront uniquement les parties des accords de partenariat économique (APE) qui concernent l'accès au marché et le développement.
Lors d'un forum régional de négociations du 3 au 5 août à Port Louis, à Maurice, 16 pays du Comesa ont adopté une stratégie qui sera présentée à leur prochaine série de négociations en septembre. Les 16 nations du Comesa, représentées par pas moins de cinq groupes économiques séparés qui se chevauchent et se concurrencent occasionnellement, ne peuvent que signer les aspects liés au marché de ce nouveau pacte dans le but de maintenir l'accès préférentiel aux marchés de l'Union européenne et de se conformer aux règles d'accès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les pays craignent, en effet, que leurs économies ne soient pas en mesure de résister à la concurrence des produits européens dans les années à venir. Lors d'une rencontre à Bruxelles en février de cette année, les négociateurs du Comesa ont déclaré que la perte probable de recettes pour plusieurs Etats africains à travers le continent, fortement dépendants des tarifs, pourrait les amener à exiger de l'UE une aide supplémentaire de deux milliards d'euros d'ici à 2010 s'ils devaient accorder aux Européens l'accès libre.
Par ailleurs, l'attitude de Bruxelles qui consiste à faire de l'Afrique du Sud la norme pour évaluer la capacité de tout le continent à résister à la perte de recettes est interprétée par des observateurs en Afrique comme une erreur. En effet, en Afrique du Sud, le produit intérieur brut (PIB) par habitant s'élève à 13.300 dollars l'année dernière, malgré un taux de chômage avoisinant 25%. Par opposition, le Mozambique a maintenu un PIB par habitant de 1.500 dollars au cours de la même période, au Kenya, c'était 1.200 dollars et en Tanzanie, 800 dollars.
Malgré l'offre d'une période transitoire pour baisser les barrières douanières, il y a des inquiétudes selon lesquelles tout accord qui n'aborde pas les questions telles que la production et l'offre à l'intérieur de chaque économie individuelle ferait plus de mal que de bien au commerce bilatéral.
Inter Press Service, 6 septembre 2007
Lire l'article dans son intégralité
Lors d'un forum régional de négociations du 3 au 5 août à Port Louis, à Maurice, 16 pays du Comesa ont adopté une stratégie qui sera présentée à leur prochaine série de négociations en septembre. Les 16 nations du Comesa, représentées par pas moins de cinq groupes économiques séparés qui se chevauchent et se concurrencent occasionnellement, ne peuvent que signer les aspects liés au marché de ce nouveau pacte dans le but de maintenir l'accès préférentiel aux marchés de l'Union européenne et de se conformer aux règles d'accès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les pays craignent, en effet, que leurs économies ne soient pas en mesure de résister à la concurrence des produits européens dans les années à venir. Lors d'une rencontre à Bruxelles en février de cette année, les négociateurs du Comesa ont déclaré que la perte probable de recettes pour plusieurs Etats africains à travers le continent, fortement dépendants des tarifs, pourrait les amener à exiger de l'UE une aide supplémentaire de deux milliards d'euros d'ici à 2010 s'ils devaient accorder aux Européens l'accès libre.
Par ailleurs, l'attitude de Bruxelles qui consiste à faire de l'Afrique du Sud la norme pour évaluer la capacité de tout le continent à résister à la perte de recettes est interprétée par des observateurs en Afrique comme une erreur. En effet, en Afrique du Sud, le produit intérieur brut (PIB) par habitant s'élève à 13.300 dollars l'année dernière, malgré un taux de chômage avoisinant 25%. Par opposition, le Mozambique a maintenu un PIB par habitant de 1.500 dollars au cours de la même période, au Kenya, c'était 1.200 dollars et en Tanzanie, 800 dollars.
Malgré l'offre d'une période transitoire pour baisser les barrières douanières, il y a des inquiétudes selon lesquelles tout accord qui n'aborde pas les questions telles que la production et l'offre à l'intérieur de chaque économie individuelle ferait plus de mal que de bien au commerce bilatéral.
Inter Press Service, 6 septembre 2007
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